Comment les réductions d'impôts stimulent l'économie

Les partisans des réductions d'impôts soutiennent que réduire les impôts améliore l'économie en stimulant les dépenses; ceux qui s'y opposent affirment que les réductions d'impôt ne sont utiles qu'aux riches, car elles peuvent entraîner une réduction des services publics sur lesquels comptent les personnes à faible revenu. En d’autres termes, cette balance d’équilibre économique a deux aspects distincts.

Le système fiscal

Le système fiscal fédéral repose sur différents types d’impôts pour générer des revenus. Les principales sources de financement sont l’impôt sur le revenu des particuliers et les charges sociales. Environ 80% des recettes fiscales proviennent de ces taxes. L’impôt sur le revenu des personnes physiques est perçu sur le revenu, les intérêts, les dividendes et les gains en capital, les salariés les plus élevés payant généralement des taux d’imposition plus élevés, tandis que l’impôt sur le salaire est un impôt prélevé à un pourcentage fixe sur les salaires et salaires, jusqu’à un certain seuil. également par l'employeur et l'employé.

Les charges sociales sont devenues une source importante de revenus pour le gouvernement fédéral et ont augmenté plus rapidement que les impôts sur le revenu, car le gouvernement a relevé les taux et les limites de revenus. Communément appelée taxe FICA (Federal Insurance Contributions Act), la taxe sur la masse salariale est utilisée pour payer les prestations de sécurité sociale, l'assurance-maladie et les allocations de chômage. (Pour une lecture connexe, voir Introduction à la sécurité sociale )

En troisième lieu se trouvent les impôts sur les sociétés, qui représentent 10, 6% du total des taxes, suivis des taxes d'accise. Les taxes d'accise sont une forme de taxe de vente fédérale, perçue sur divers articles tels que l'essence et le tabac. Ils représentent 3, 1% du total des recettes fiscales.

^{Via Tax Policy Center}

Un fardeau fiscal instable

Le gouvernement fédéral utilise la politique fiscale pour générer des revenus et place le fardeau là où il pense avoir le moins d'effet. Cependant, la "théorie du papier journal" de la fiscalité (la conviction que le fardeau de la taxe s’applique là où le gouvernement la place) se révèle souvent incorrecte.

Au lieu de cela, le transfert de taxe se produit. L'allongement de la charge fiscale décrit la situation dans laquelle la réaction économique à une taxe entraîne une modification des prix et de la production dans l'économie, transférant ainsi une partie de la charge à d'autres. Un exemple de ce changement a eu lieu lorsque le gouvernement a imposé une taxe de vente sur les produits de luxe en 1991, en supposant que les riches pourraient se permettre de payer la taxe et ne changeraient pas leurs habitudes de consommation. Malheureusement, la demande pour certains articles de luxe (biens / services très élastiques) a chuté et des secteurs tels que la construction d'avions personnels et la construction de bateaux ont souffert, provoquant des mises à pied dans certains secteurs.

Si une taxe est perçue sur un produit ou service non sensible au prix, comme les cigarettes, cela n'entraînera pas de grands changements tels que la fermeture d'usines et le chômage. Des études ont montré qu'une augmentation de 10% du prix des cigarettes ne réduisait que la demande de 4%. La taxe imposée sur les produits de luxe en 1991 était également de 10%, mais les recettes fiscales sont tombées à 97 millions de dollars, et les détaillants de yachts ont vu leurs ventes chuter de 77%. Quoi qu'il en soit, le transfert de taxe doit toujours être pris en compte lors de la définition d'une politique fiscale.

Produit National brut

Le produit national brut (PNB), qui mesure la richesse d'un pays, est également directement affecté par les impôts fédéraux (voir aussi: Explication du PIB par rapport au PNB). Un moyen simple de voir l'incidence des taxes sur la production consiste à examiner l'équation de la demande globale:

PNB = C + I + G + NX

Où:

• C = dépenses de consommation des particuliers
• I = dépenses d'investissement (dépenses des entreprises en machines, etc.),
• G = achats du gouvernement
• NX = exportations nettes

Les dépenses de consommation représentent généralement les deux tiers du PNB. Comme on pouvait s'y attendre, la réduction des impôts augmente le revenu disponible, permettant ainsi au consommateur de dépenser des sommes supplémentaires, augmentant ainsi le PNB. (Pour en savoir plus, lisez Indicateurs économiques à savoir .)

La réduction des taxes élimine donc la courbe de la demande globale, les consommateurs demandant davantage de biens et de services avec un revenu disponible plus élevé. Les réductions d'impôts du côté de l'offre visent à stimuler la formation de capital. En cas de succès, les coupes modifieront à la fois la demande globale et l’offre globale car le niveau de prix d’une offre de biens sera réduit, ce qui conduit souvent à une augmentation de la demande de ces biens. (Pour en savoir plus, lisez Notions fondamentales sur l'économie .)

Réductions d'impôts et économie

Il est communément admis que la réduction des taux d’imposition marginaux stimulerait la croissance économique. L'idée est que des taux d'imposition plus bas donneront aux gens plus de revenus après impôt qui pourraient être utilisés pour acheter plus de biens et services. Il s’agit d’un argument de la demande en faveur d’une réduction des impôts en tant que stimulus budgétaire expansionniste. En outre, une réduction des taux d'imposition pourrait stimuler l'épargne et l'investissement, ce qui augmenterait la capacité de production de l'économie et la productivité.

Cependant, des études ont montré que ce n'est pas nécessairement vrai. Les données recueillies sur 25 ans par le Bureau of Labor Statistics montrent que les personnes à revenu élevé dépensent beaucoup moins pour chaque dollar d'impôt économisé, que les personnes à faible revenu - 86 cents contre 48 cents respectivement. En outre, une étude réalisée par le Service de recherche du Congrès pendant 65 ans a montré que la croissance économique n’était pas corrélée aux variations du taux d’imposition marginal et des gains en capital les plus élevés. En d’autres termes, la croissance économique n’est en grande partie pas affectée par le montant de l’impôt que paient les riches. La croissance est plus susceptible de se produire si les contribuables à faible revenu bénéficient d'une réduction d'impôt.

Équité fiscale ">

À cause de l’idéal de l’équité, réduire les impôts n’est jamais une tâche facile. L'équité horizontale et l'équité verticale sont deux concepts distincts. L'équité horizontale est l'idée que tous les individus devraient être imposés de manière égale. La taxe de vente est un exemple d’équité horizontale: le montant payé correspond à un pourcentage de l’article acheté. Le taux d'imposition reste le même, que vous dépensiez 1 $ ou 10 000 $. Les taxes sont proportionnelles.

Un deuxième concept est l’équité verticale, qui se traduit par le principe de la capacité de payer. En d'autres termes, ceux qui sont le plus en mesure de payer devraient payer les taxes les plus élevées. Le système fédéral d’imposition du revenu des particuliers est un exemple d’équité verticale. L’impôt sur le revenu est un impôt progressif car la fraction payée augmente en même temps que le revenu.

L'optique et les émotions d'une réduction d'impôt

Réduire les impôts devient une émotion car, en dollars, ce sont les personnes qui paient le plus d'impôts qui en bénéficient le plus. Si vous réduisez la taxe de vente de 1%, une personne achetant une Hyundai peut économiser 200 $, tandis qu'une personne achetant une Mercedes peut économiser 1 000 $. Bien que le pourcentage d'avantage soit le même, en dollars, l'acheteur Mercedes en profite davantage.

Réduire les impôts sur le revenu est plus émotionnel à cause de la nature progressive de la taxe. Réduire les impôts de 25% sur une famille dont le revenu brut ajusté (AGI) est de 60 000 $ leur permettra d'économiser environ 2 042 $. Toutefois, une réduction d'impôt moindre de 10% pour une famille ayant un revenu imposable de 150 000 dollars leur permettrait d'économiser 3 333 dollars. Les coupes budgétaires généralisées profiteront davantage aux personnes à revenus élevés, exprimées en dollars, tout simplement parce qu'elles gagnent plus.

Une décision imposante

Réduire les impôts réduit les recettes publiques, du moins à court terme, crée soit un déficit budgétaire, soit une augmentation de la dette souveraine. La contre-mesure naturelle serait de réduire les dépenses. Toutefois, les détracteurs des réductions d'impôts soutiendraient alors que celle-ci aide les riches aux dépens des pauvres, car les services susceptibles d'être réduits bénéficieront aux pauvres. Les partisans soutiennent qu’en remettant de l’argent dans les poches des consommateurs, les dépenses augmenteront, ce qui entraînera une croissance de l’économie et des salaires. En fin de compte, le résultat dépend du lieu où les compressions ont été effectuées.